Côte d'Ivoire
L‘éternelle question de l’effritement du lectorat anime les allées du Salon international du livre d’Abidjan. L‘événement qui s’est ouvert dans la capitale économique de la Côte d’Ivoire réunit les professionnels de l‘édition et des amateurs de littérature.
Alors que le discours dominant est aux critiques du fonctionnement du secteur du livre en Afrique, le commissaire du salon indique que le livre reste un secteur particulièrement dynamique.
“L‘édition africaine dans son ensemble se porte bien avec ses points forts et ses points faibles. Parlant de ses points forts, c’est le dynamisme, c’est la floraison de maisons d‘édition, c’est le nombre d‘écrivains… donc c’est une chaîne du livre qui essaie de se battre pour vivre et aujourd’hui qui essaie de s’exporter. Les points faibles de l‘édition africaine, on a parlé du lectorat. Nous avons le défi, le combat du lectorat que nous devons relever”, explique Ange Félix N’Dapri, commissaire du SILA.
Est-ce à dire que les jeunes Ivoiriens ou Africains ne lisent pas ? Et pourquoi ne liraient-ils pas ? L’une des réponses avancées est que le livre édité en Afrique est cher. Faux rétorque Guy Lambin, administrateur d’une d’imprimerie :
“Tout dépend de l’intérêt qu’on a pour le livre. C’est cher par rapport à quoi ? Ils (les livres) valent cher dans l’absolu, je dirais que l‘œuvre de l’esprit n’a pas de prix. Mais pour rester dans le concret, on peut dire que les livres à qualité égale, les livres en Afrique en général, mais en Côte d’Ivoire, surtout, ne sont pas chers”.
Recruter de jeunes lecteurs
En Côte d’Ivoire, comme dans nombre de pays africains, les programmes des classes de littérature reste en gros dominé par les ouvrages de l’ancienne puissance coloniale. Et cela a une incidence dans les goûts de lecture de la jeune génération.
“La littérature française me passionne particulièrement parce qu’on y retrouve un style classique qui est sobre et très plaisant. Et dans la littérature française, notamment avec Victoire Hugo et Charles Baudelaire, on retrouve ce style d‘écriture qui fait à la fois sourire, mais qui passionne tant autant quand on lit que quand on regarde les ouvrages”, souligne Max Guédé Gbalé, étudiant.
Conquérir le marché du livre scolaire en Côte d’Ivoire avec ses 5,5 millions d‘élèves. Voilà le cheval de bataille de l‘édition ivoirienne qui, comme ailleurs dans le monde, compte pouvoir recruter dès le plus jeune âge ses futurs clients.
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